Vous connaissez peut-être déjà Boris Belchev, ornithologue lituanien et l’un des premiers à utiliser la technologie de la vision thermique pour rendre son travail plus efficace. Récemment, nous l’avons équipé des Pulsar Merger LRF XL50, nos jumelles thermiques en résolution HD. Voyons comment elles fonctionnent dans ce cadre un peu moins habituel.
Surtout pour le travail, dans l’accompagnement de groupes de touristes. Par exemple, j’ai récemment fait un tour sur l’isthme de Courlande, où nous cherchions des orignaux. J’avais fait une poignée pour les jumelles pour une prise en main plus aisée. Je les ai données à l’un de mes invités, connectées à l’application Stream Vision 2, et nous avons pu mieux voir ce qui se passait autour de nous. Nous avons ainsi trouvé de nombreux objets à prendre en photo ou à observer un peu plus tard.
J’utilise aussi mes Merger pour chercher des Mergini (canards marins). Avant, il me fallait un gros projecteur car ces oiseaux dorment sur l’eau. Maintenant, je peux m’approcher d’eux sans utiliser la lumière et ne l’allume que pour les attraper. Cette saison, j’ai attrapé tous mes canards marins grâce à mes Merger.
Certains de mes collègues ont un projet avec le Hibou grand-duc, à la recherche de leurs nids dans la forêt. Je leur ai d’abord montré mes Accolade, et quand ils ont découvert les Merger, ils en ont immédiatement commandé une paire.
L’appareil leur a permis de trouver quelques couples de Hiboux grand-duc, qu’ils auraient manqués sinon. Donc, ils utilisent les Merger à des fins scientifiques.
Moi aussi, j’en ai repéré un en Bulgarie – il était sur une falaise, et on ne voyait que son œil. Si nous n’avions pas eu les Merger, nous n’aurions eu aucune chance de le voir.
Mon préféré, et la raison pour laquelle je les voulais en premier lieu, est la possibilité de zoomer. Par rapport aux Accolade, les capacités de zoom sont excellentes, et je vois cela comme le plus grand avantage. En zoomant, je peux obtenir une image plus détaillée et facilement reconnaître les moindres objets.
L’ergonomie est un autre atout. Cet appareil est une vraie paire de jumelles. Les Accolade avaient une forme quelque peu cubique, mais les Merger sont un appareil vraiment ergonomique. J’aime aussi le fait que la batterie soit remplaçable.
Ensuite, il y a le télémètre laser – je l’utilise pour mesurer les distances lorsque les oiseaux sont assez loin. Récemment, je me suis demandé jusqu’à quelle distance je pourrais apercevoir un Hibou grand-duc. Il s’est avéré que c’était à 200-300 mètres.
Enfin, elles sont beaucoup plus robustes. Je les utilise dans toutes les conditions – pluie, tempête, blizzard – et elles fonctionnent très bien.
Cet automne, je participais au baguage de Hiboux moyen-duc et j’ai dû passer 4 heures d’affilée à observer pour ne pas manquer le moment où ils se prenaient dans les filets. Mes yeux ne se fatiguaient pas et les enregistrements étaient incroyables.
Principalement le Noir chaud et le Blanc chaud. Si l’environnement est vraiment contrasté, je choisis le Rouge chaud pour une image en noir et blanc contrastée par les objets les plus chauds en rouge. Une fois, j’ai enregistré la confluence de deux cours d’eau sous le mode Arc-en-ciel. Clairement, l’un était légèrement plus chaud que l’autre, et ça donnait une image incroyable.
Oui, beaucoup! Par exemple, une fois, j’ai aperçu des bécassines doubles s’accoupler. Ces oiseaux sont nocturnes, leur repérage est donc assez rare, j’ai même pu zoomer sur le processus grâce à la haute résolution. Et leur processus d’accouplement est passionnant – ils gonflent leur poitrine, font battre leurs ailes, puis entrent dans une sorte de danse. Je suis ravi d’avoir pu capturer ce moment.
J’espère encore apercevoir une Chevêchette d’Europe ou une Nyctale de Tengman (Chouette boréale) au printemps prochain, car ce sont des hiboux rares, difficiles à observer.
Tout récemment, je consultais une classification des oiseaux, et il y en a 406 espèces. J’en ai repéré 300 en Lituanie. Il m’en reste donc encore beaucoup à voir ! Bien sûr, certaines de ces espèces n’ont été repérées qu’une seule fois, et je n’ai pu en voir certaines que grâce au suivi GPS ; sinon, je ne saurais même pas qu’elles vivent en Lituanie.
Boris Belchev
De nombreux oiseaux qui éclosent en Bulgarie ne seront visibles que dans de très rares cas en Lituanie. En Norvège, vous pouvez observer des oiseaux que vous ne verrez qu’au moment de la migration en Lituanie ou en Bulgarie.
Quoi qu’il en soit, les meilleurs endroits pour observer les oiseaux, je pense, sont dans le Grand Nord. Là-bas, les oiseaux n’ont pas l’habitude de voir des humains, ils n’en ont donc pas peur.
Par exemple, voici comment vous repérez une buse variable en Lituanie. Vous voyez un rapace assis près d’une route. Vous commencez à ralentir et il s’envole immédiatement, même si vous ne sortez pas de votre voiture.
Tandis que les Buses pattues venues du Nord pour passer l’hiver chez nous sont beaucoup plus calmes. Vous pourriez arrêter votre voiture juste à côté d’elles qu’elles ne s’envoleraient pas.
Premièrement, il zoomerait mieux sur les distances courtes. Parfois, lorsque les oiseaux volent juste devant moi, je n’obtiens pas une image aussi nette que je le voudrais.
Ensuite, il conviendrait mieux aux observateurs de la nature. Maintenant, la différence entre les chasseurs et nous est simple : les chasseurs regardent en général devant eux ou en contrebas. Alors que nous regardons principalement en l’air. Et cela provoque des problèmes de lumière.
Enfin, j’ajouterais un stabilisateur. J’utilise beaucoup mes jumelles thermiques pour filmer, et sans trépied ni poignée, l’image peut légèrement trembler.
Et peut-être une intelligence artificielle ? Je pense que ce serait d’un grand secours pour l’identification des espèces, surtout quand on ne voit que leur silhouette. Et vous savez, le potentiel de l’IA est presque illimité, donc je suis certain que ce serait un excellent apport.
Boris Belchev